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Le Sport strasbourgeois au sortir de la Grande Guerre : entre francisation et germanisation des masses
27 novembre 2014 @ 09:30 - 17:15
GratuitJournée d’étude à Strasbourg
Jeudi 27 novembre 2014
MISHA (salle des conférences, 9h30-11h30)
Faculté des sciences du sport
salle C201 A, (14h-17h15)
Présentation :
Annonce JE sportstrasbourgeois27novembre2014
Au lendemain de la Grande Guerre, alors que la population strasbourgeoise est partagée quant à la ré-annexion de l’Alsace à la France, le sport strasbourgeois semble devenir un espace social et culturel à part entière permettant de se situer « entre France et Allemagne » (Wahl & Richez, 1993).
Entre 1918 et 1932, la pratique des sports, surtout lorsqu’ils se déroulent dans les espaces publics, permet d’une part de prendre possession sur le plan physique du territoire municipal en mettant en exergue des aménagements possibles proposés à l’occasion de fêtes et/ou de concours sportifs, à l’instar des concours de gymnastique organisés par la Fédération gymnique et sportive des
patronages de France en 1921 et 1925, ou d’initiatives publiques ou privées en matière de politique sportive. D’autre part, les sports permettent d’appréhender les espaces publics sur le plan symbolique en devenant des supports privilégiés pour « appréhender l’espace de la patrie, communier en lui et par lui » (Thiesse, 2001).
Cette seconde journée d’étude, qui succède à celle du 6 juin 2014, poursuit les discussions relatives aux premiers résultats qui tentent de montrer que les Alsacien-nes de Strasbourg, grâce aux différents clubs et sociétés sportives, semblent lié-es par une impression d’appartenance à un espace et à une culture particuliers. Si la Grande Guerre ne met pas fin à la vie associative,
elle relance à travers le développement du sport les clivages de la Première annexion en plaçant le sport au coeur de la dialectique opposant Germanité et Francité. En outre, elle offre semble-t-il une troisième voie, celle permettant aux
associations sportives de s’imposer comme « l’une des principales composantes de la spécificité alsacienne », à l’instar de ce que représentaient déjà ces microsociétés durant la Première annexion (Fuchs & Stumpp, 2013)